Les Motards toujours en colère à AULNOYE AYMERIES

Deux petites semaines seulement après Aulnoye-Aymeries, c’est au tour de la commune de LEVAI de subir un étalage de peinture de la part de Freddy Dupont, le représentant local de la Fédération Française de motards en colère. Un nouveau coup de Sang qui en annonce d’autres dans les prochains jours.

Vos opérations s’intensifient depuis peu. Pourquoi agir maintenant ?

Freddy Dupont : On en a ras le bol alors on monte  en puissance. On est obligé de faire la police des routes pour faire agir nos politiques. Je suis dégoûté parce qu’on al’impression de les emmerder. Ils n’ont pas conscience qu’on est fragile sur une moto, ils n’ont pas conscience qu’on peut mourir même à 20 Km/h. Si un jour un gamin se casse la figure, on demandera des comptes à qui de droit.

Vous êtes également en colère par rapport à la charte que vous deviez signer avec l’agglomération Maubeuge/ Val de Sambre ?

F.D. : Cela fait maintenant deux ans qu’on nous baratine. Lors de notre première rencontre, la présence de notre coordinateur Benoit Delemotte, était souhaitée. Il a pris une journée de congés exprès et a parcouru 200 km aller-retour pour réfléchir à cette fameuse charte. Depuis, on a plus de son, plus d’images … Quand on appelle pour savoir où cela en est, on nous répète qu’elle doit passer en conseil communautaire. A ce tarif-là, on ne nous fait pas déplacer, c’était de la poudre aux yeux ! S’il faut aller gueuler lors de la prochaine réunion, on ne s’en privera pas. Qu’on arrête cinq minutes de nous balader à droite, à gauche. C‘est dommage que les motards n’aient pas la possibilité d’utiliser le 49-3 pour faire avancer le schmilblick. Plus sérieusement, la sécurité des deux-roues n’est, semble-t-il, pas la priorité de l’Agglo.

Qu’est ce qui vous crispe le plus lorsque vous vous baladez à moto ?

F.D. : Montez à l’arrière de ma moto, vous verrez comment on est secoué comme un prunier ! Entre les nids-de-poule, les ralentisseurs et les potelets, on ne sait plus où donner de la tête … Certains équipements urbains sont de véritables guillotines. Et derrière chaque accident, on nous sert la même soupe ; la vitesse. Pour eux, c’est toujours de notre faute. Mais qu’ils s’occupent d’abord de l’état de nos routes avant d’évoquer cet argument. Cela limiterait déjà la casse. C’est quand même de notre pognon que l’on parle, non ?

A quoi vont ressembler vos prochaines actions ?

F.D. : On va prendre nos responsabilités. La prochaine fois qu’on nous appelle pour un trou, on ira mettre un pansement sur une jambe de bois et on enverra la facture à l’Agglo. Point barre.

Propos recueillis par Romain Camille, Origine L’Observateur de l’Avesnois.

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