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Bilan de l’accidentalité routière en 2013

Extraits du communiqué de presse FFMC du 20/01/2014 et de l’article vu sur motomag.com

Avec 3 250 personnes décédées sur les routes françaises en 2013, soit 11% de tués en moins qu’en 2012, le bilan de la sécurité routière est le meilleur jamais enregistré, dans un contexte de baisse régulière depuis quarante ans.

Les automobilistes enregistrent -14% de leur mortalité routière, mais cette baisse est moins forte pour les usagers vulnérables : -8% chez les cyclistes, -7% pour les piétons et -3% pour les deux-roues motorisés à partir de 125 cm3.

Le facteur principal de la mortalité routière est donc bien la vulnérabilité des victimes d’accidents…

On meurt plus à pied, à vélo et à moto qu’attaché dans un véhicule carrossé.

Ce bilan 2013 de la Sécurité routière confirme donc ce que répète la FFMC depuis trois décennies : la surenchère sécuritaire et réglementaire mise en œuvre depuis maintenant une quinzaine d’année n’est pas l’unique solution à long terme.

Pour des routes encore plus sûres, il faudra travailler davantage sur la conception d’infrastructures routières enfin adaptées aux usagers vulnérables, à la prévention des accidents et à la formation à un vrai partage de la route, avec des usagers convaincus et non contraints par d’éternelles menaces de punition.

extraits de l’article signé : Nicolas GRUMEL (motomagazine) vu sur http://www.motomag.com/Accidents-de-la-route-en-2013-a-nouveau-un-bon-bilan-annuel.html

Place Beauvau, on avance plusieurs facteurs d’explication à cette nouvelle année de baisse : « La prise de conscience et le sens des responsabilités accrus des conducteurs, la présence massive des forces de l’ordre, la crise qui pousse les conducteurs à rouler moins et moins vite et les conditions
météo peu clémentes. »

80 km/h sur les départementales

Pour descendre plus bas encore, le ministre est prêt à explorer une nouvelle voie, la baisse de la limitation de vitesse. Passer de 90 à 80 km/h devrait être une réalité en 2014. Mais pas tout de suite : face à l’impopularité de la mesure, le ministre, comme le Conseil national de la sécurité routière (CNSR), préparent le terrain lentement, rapports à l’appui.

En attendant les échéances électorales…

Conseil interministériel avant l’été

Le ministre de l’Intérieur a expliqué qu’un conseil interministériel de sécurité routière (CISR) se réunirait « avant l’été ». C’est-à-dire après les municipales et les européennes. Pour ne pas froisser un peu plus encore les Français en cette période stratégique. Mais après…

À quand l’interfiles ?

Le 29 novembre 2013, le CNSR recommandait au gouvernement d’effectuer une période de test d’autorisation de la circulation inter-files.

Deux mois plus tard, cette expérimentation n’est toujours pas engagée. Le ministre de l’intérieur a reconnu que la pratique était entrée dans les moeurs depuis longtemps, mais il trouve comme excuse à ce contretemps le fait qu’il faille délimiter les modalités du test : lieux précis, panneaux temporaires, communication auprès des motards comme des automobilistes…

Paris : baisse à 70 km/h sur le périphérique

extraits de l’article vu sur http://www.motomag.com/Paris-le-peripherique-a-70-km-h-c-est-pour-le-10-janvier.html

Depuis le vendredi 10 janvier, c’est bien à 70 km/h qu’il faut rouler sur l’axe routier le plus fréquenté d’Europe (au lieu de 80 km/h).

Le 16 décembre dernier, le gouvernement annonçait qu’une nouvelle limitation serait fixée sur le périph’. Une décision prise par le Premier ministre en concertation avec le ministre de l’Intérieur, mais aussi celui des Transports et de l’Écologie. Voilà qui répond à la demande du maire de Paris, Bertrand Delanoë. Cette nouvelle limitation se justifie par des arguments écologiques. M. Delanoë entend diminuer la pollution atmosphérique et sonore.

Les associations d’usagers ont directement réagi face à cette annonce. Notamment la Fédération française des motards en colère (FFMC) qui par communiqué rappelle : « Les véhicules se traînent à une vitesse moyenne de 37 km/h. Les Franciliens qui l’empruntent chaque jour au ralenti ne demanderaient pas mieux que de pouvoir rouler au moins à 70 km/h pour retrouver un peu de cette mobilité dont on nous parle tant et qui se réduit
inexorablement. »

extraits de l’article signé Fabien Navetat

Paris : le stationnement des 2RM en danger !

extraits de l’article vu sur http://www.motomag.com/Paris-le-stationnement-des-2RM-en-danger.html

Annonce d’un élu EELV, promesses de candidates à l’élection municipale de Paris… Le stationnement des deux-roues motorisés dans la capitale est en danger. La FFMC tape du poing sur la table et a organisé une manifestation le 1er février dernier.

« Il faut réagir maintenant, parce qu’après, il sera trop tard ! » déclarait Jean-Marc Belotti, coordinateur de la Fédération française des motards en colère pour Paris et sa banlieue (FFMC-PPC)

Les deux-roues à Paris, c’est 150.000 véhicules tous les jours. Et pour se garer, seules 40.000 places sont disponibles : nettement insuffisant.

Une vraie problématique à laquelle les réponses sont inadaptées. D’un côté, les deux candidates principales à l’élection municipale (Nathalie Kosciusko-Morizet pour l’UMP et Anne Hidalgo pour le PS) proposent un stationnement payant. Intolérable pour la FFMC qui rappelle que le 2RM en agglomération est une vraie valeur ajoutée, notamment en terme de fluidification du trafic.

Autres attaques : le 17 décembre dernier, l’élu EELV (Europe Écologie Les Verts) Christophe Nadjovski déposait un vœu lors du conseil de Paris pour demander l’interdiction pure et simple des 2RM sur les trottoirs.

Pour enfoncer le clou, l’association Les Droits des piétons a, de son côté, saisi le tribunal administratif

extraits de l’article signé Fabien Navetat

nota: ce sont près de 3000 motards qui ont manifesté, voir l’article du 1er février: http://www.motomag.com/3-000-motards-a-Paris-se-font-entendre-des-candidats-a-la-mairie.html

Baisse de la vitesse maxi autorisée : non à l’inflation sécuritaire !

Communiqué de Presse de la FFMC

Extrait du communiqué de presse vu sur http://www.ffmc.asso.fr/
Manuel Valls s’est déclaré favorable à la baisse de la vitesse autorisée sur le réseau secondaire qui passera de 90 à 80 km/h avant la fin de l’année. Cette annonce de l’hyper-ministre est inspirée par les savantes cogitations d’un comité d’experts ayant calculé théoriquement qu’en faisant baisser la vitesse des véhicules en déplacement, cela faisait baisser la sinistralité routière…

Manuel Valls doit répondre à un objectif décrété par l’Union Européenne : passer sous la barre des 2000 tués sur nos routes en 2020.

Sur les conseils de son administration, il opte donc pour la méthode la plus simple, la plus contrôlable (grâce aux radars automatiques)… et qui ne coûte pas grand-chose : décréter une nouvelle limitation de vitesse.

La FFMC dénonce cette surenchère réglementaire qui consiste à toujours surveiller, culpabiliser et finalement contraindre les usagers, plutôt que de travailler à d’autres alternatives :

  • donner enfin des moyens à la formation, éternel parent pauvre de la sécurité routière
  • freiner la privatisation des autoroutes, réseaux les plus sûrs, mais hélas les plus chers
  • pendre en compte les spécificités de circulation des usagers en 2RM, catégorie la plus fragile, pourtant laissée volontairement de côté par le comité des experts qui ne considèrent pas ces usagers comme assez nombreux, contrairement à la masse des automobilistes sur lesquels sont basés leurs calculs et leurs théories sécuritaires.

La sécurité routière, ça devrait être le partage de la route, l’apaisement des comportements, l’anticipation… mais avec une sécurité routière à l‘Intérieur, c’est encore et toujours la méthode forte et la répression qu’on retrouve à l’extérieur !

Résultat, les colonnes de véhicules vont se rallonger sur les routes, les distances de sécurité se réduire, les dépassement dangereux se multiplier, et pourquoi? parce que quelques technocrates résument la question de l’accidentalité routière à de simples formules mathématiques!

Alors que, la question de la vitesse inadaptée est une donnée centrale dans ce domaine. Du cas par cas autrement dit. Un 50 km/h devant une école est tout aussi débile qu’un 80km/h sur une route nationale dégagée, mais très fréquentée par des semi-remorques.